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Saturday, January 29, 2011

Indignez vous!

Je doute avoir jamais lu un livret (même pas 30 pages) après avoir consommé autant de critiques là-dessus. Même les journaux allemands en parlaient déjà sans que le livre soit même disponible en allemand. D'une certaine façon un tel succès (presque un million d'exemplaires vendus en France), une telle anticipation devait aboutir à une déception. Et c'est bien ce qui est arrivé.

Mais, recommençons. Qui est Stéphane Hessel, pour ceux d'entre vous qui habitez sur la lune ou qui ne touchez jamais à un journal? Né à Berlin en 1917, il déménage à Paris en 1924, il deviendra résistant et diplomate français, il joue un rôle important pendant la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme en 1948. Il continue de lutter pour les opprimés et pauvres au fil des années, soutient même (c'est après tout un diplomate français!) l'indépendance algérienne. Mitterrand le nomme ambassadeur de France en 1981. Un personnage impressionnant avec une vie presque incroyable de toute évidence. Quand même, personnellement je trouve presque plus intéressants ses parents (Franz Hessel et Helen Grund) qui ont servi de modèle pour le film Jules et Jim et qui ont vécu la vie post-nationale à une époque où cela semblait peu possible. Surtout les œuvres littéraires de Franz Hessel sur Berlin et Paris m'intéressent beaucoup et je vais m'y mettre quand je peux. Hessel le fils me paraît un peu trop parfait peut-être, il lui manque le tragique, l'échec ou peut-être c'est seulement le fait qu'il soit si célèbre partout qui me fait me détourner de lui un peu.

Quoi qu'il en soit, j'ai finalement réussi à d'abord m'acheter son très petit bouquin et maintenant à le lire. Je n'ai pas été très impressionné. D'abord, comme disaient quelques critiques déjà, il reste peu clair sur ce qu'il veut qu'on fasse. S'indigner est bien, certes, et il y a plein de raisons pour l'être mais que fait-on après? Hessel pose des questions ou même pas, il propose un sentiment comme expression politique sans préciser quoi que ce soit sur le chemin à prendre ou la façon de s'exprimer. Je trouve cela un peu trop facile.

Par ailleurs, son petit discours déçoit aussi sur le plan argumentaire. Il n'est pas cohérent, et ses allusions ou comparaisons ne sont pas convaincantes. Il ignore complètement que la résistance n'a pas gagné la guerre et chassé les allemands. Elle leur a fait la vie difficile sans doute, mais sans les alliés, D Day et surtout le front à l'est, la résistance ne pourrait jamais se réclamer comme vainqueur. De ce point de vue, j'ai du mal à voir pourquoi elle est censée être un modèle d'action pour aujourd'hui.

Quoi d'autre? Évidemment sa critique d'Israël qui tombe dans la xénophobie. Sa proclamation: "Il faut être israélien pour qualifier de terroriste la non-violence." n'est rien qu'une tentative de limiter une société, un peuple aux actes de son gouvernement. Je suis convaincu que Hessel se défendrait (avec raison) d'un jugement si plat et général sur une autre nation.

Pour continuer dans cette veine, je vais jamais comprendre pourquoi la situation des Palestiniens serait la principale indignation mondiale aujourd'hui. Je désapprouve la politique du gouvernement d'Israël, évidemment, et je plains les souffrances du peuple palestinien, mais il y a des iles dans le monde qui vont disparaître si l'occident n'arrive pas à restreindre son mode de vie. Il y a au Congo une guerre continue où des millions de gens sont morts depuis plusieurs années. La Palestine souffre, mais elle est loin d'être la principale source d'indignation d'aujourd'hui, Réclamer cela n'est rien que malhonnête intellectuellement, selon moi.

Alors, que penser de ce tract qui fait autant parler de lui? Je crois que Hessel représente surtout un sentiment que les gens veulent ressentir. Ils veulent s'indigner contre la perte des idéaux de la résistance, contre le pouvoir de l'argent, contre les inégalités nationales et internationales et en lui ils trouvent une voix. Je suis d'accord avec cette indignation d'ailleurs, avec cette critique du système d'aujourd'hui, c'est juste qu'intellectuellement Hessel n'est pas très convaincant ni innovateur. Il parle aux cœurs, pas aux cerveaux.

Begegung mit Ernst Weiss

Mona Wollheim in diesem kurzen Büchlein beschreibt ihre Begegnung mit Ernst Weiss in Paris 1936-1940. Ernst Weiss natürlich ist einer meiner innig geliebten deutschen Exilliteraten der 1930er und 1940er Jahre, welchen ich kürzlich per Zufall entdeckt hatte.

Wollheim war als junge Deutsche, frisch verheiratet nach Paris emigriert, warum wird nicht direkt klar. Waren sie und ihr Mann jüdisch oder politisch engagiert? Ersteres lässt ein Kommentar über Kafkas Interesse an jüdischen Themen unwahrscheinlich erscheinen, dennoch waren sie wohl staatenlos. In Paris treffen sie mit Weiss zusammen (ich habe mich schon desöfteren gefragt, wie groß diese Exilgemeinde eigentlich war und ob sich dort letzten Endes alle mehr oder weniger kannten), der sie als literarisch interessierte Kulturbürger faszinierte und um den sie sich mehr und mehr kümmerte, schließlich sogar seine Sekretärin, Vertraute und Geliebte wird.

Leider ist Wollheim keine besonders gute Schriftstellerin, ihre damals selbst verfassten und zitierten Gedichte sind schmalzig und sonst nicht weiter der Rede wert. Sie lässt vieles aus, was ihren Ruf oder Moralvorstellungen beeinträchtigen könnte, so daß sie seine Geliebte war und wie das gelebte Dreierverhältnis zwischen ihrem Mann, ihr und Weiss sich entwickelte, und opfert dadurch vieles, was für den Leser aufschlussreich hätte seien können.

Das einzige Interessante für mich an diesem Büchlein (knapp 90 Seiten), war der Einblick in das tägliche Leben der Exildeutschen im Paris der 30er Jahre, welcher es bot. Außerdem die Erinnerung an die oft vergessene Tatsache, daß der Hauptteil der Vertriebenen ja keine großen Schriftsteller, Maler oder Philosophen waren, sondern uns heute vollkommen unbekannte Normal-(wenn auch wohl Kultur-)bürger.

Kaum empfehlenswert also, wenngleich meine Faszination mit der Exilliteratur anhält und - sehr indirekt - hier weitere Nahrung erhielt.

Friday, January 28, 2011

Mémoires d'Hadrien

Comme enfant j'avais (comme tout le monde, non?) une petite phase d'intérêt pour les Grecques et Romains. Je lisais surtout leur fables dans la version de Gustav Schwab (très renommée comme classique de la littérature d'enfant ou d'adolescent et publiée au 19ème siècle) en Allemagne et quelques biographies/romains classiques sur Rome et ses guerres. Les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar sont peu comparables à ces œuvres de mon enfance à fois plus héroïques et moins philosophiques. Le romain mélange en fait précision d'histoire et réflexion humaine d'une façon qui me paraît presque unique ou pour laquelle je ne trouve pas de point de comparaison en tout cas.

Effectivement, Yourcenar s'est servie de la vie d'un des grands empereurs romains en étant fidèle aux faits historique mains en interprétant son raisonnement, ses pensées et finalement sa vie. Le livre est conçu comme un sort de testament de la vie d'Hadrien censée d'aider et instruire un jeune homme (le futur Marc Aurèle) qui Hadrien avait installé comme futur empereur par le système adoptif de succession au trône de l'époque. Hadrien met en perspective son enfance en Espagne, son fort intérêt pour la culture grecque, son attirance par les beaux arts, ses années de guerrier, finalement son accession au trône d'empereur et suivant son règne. Il en tire des leçons, se vante comme modèle plus valable que son prédécesseur trop agressive militairement Trajan.

C'est vraiment un beau livre qui fait réfléchir à la fois sur des questions politiques militaires ainsi que reformes, Rome son époque et son importance dans l'histoire, la sexualité d'aujourd'hui et de ce temps.

Deux aspects seulement je voyais avec un regard critique pendant ma lecture. D'abord Hadrien supprimait une révolte juive dans les alentours de Jérusalem, détruisant la ville, interdisant au juif d'y accéder et tuant plus que 500,000. Son rhétorique bien qu'il se pose comme être très humain sur ce sujet et d'une dureté surprenant qui s'accorde peu avec le reste du livre et qui semble si moralisateur qu'elle laisse croire que Yourcenar y prend position en insérant un antisémitisme historique que Sartre dénonçait presque au même temps.

Le deuxième point concerne la vie amoureuse d'Hadrien qui se réclame adhérent de la pensée littéraire et intellectuelle mais pour qui la jeunesse semble d'être la seule beauté qui compte. Même en vieillissant il ne fréquente qu'un jeune (surtout mais pas seulement) homme après l'autre dont il y aurait eu un le souvenir duquel lui tourmente jusqu'à son mort, mais celui meurt jeune et le souvenir qui reste de lui aussi est basé sur sa beauté et sa naïveté. Peut-être suis-je trop moderne (mais pas postmoderne) en réclamant le besoin d'une relation stable de longue durée, mais ce modèle que Hadrien suit ici semble si peu convenir avec un être réfléchissant et autant basé sur des superficialité du corps (qui sont satisfaisant et important évidemment, mais combien de temps dure cela?) que je ressentais plutôt de la pitié pour lui (et en extension l'auteure) en ce qui concerne ce sujet.

Wednesday, January 19, 2011

You Are Not a Stranger Here

For the life of it I cannot remember where I stumbled over a review of Adam Haslett's You Are Noth a Stranger Here. It might have been a belated one for a French translation, it might have been a reference only in a review to his more recent novel. In either case Haslett fit right in with my recent self-obliged lecture of modern (as in young or not dead: Rabinovici, N'Sondé, Prigent or Cisneros all fit the bill).

He coincidently also fit right in with a discussion I recently had with a friend of mine concerning gay literature. While I had had read some homosexual authors of course (Oscar Wilde, James Baldwin, Reynolds Price), virtually none of the books had actually dealt with the non-hetero world. Now the - unsurprising - truth is that this doesn't change much, in fact one would have to wonder whether something such as homosexual literature exists in the first place or whether it is not just a question of good or bad literature dealing with human lives and their complications. I would tend to favour the latter argument, but stand to be corrected as my take might simply be based on a lack of knowledge and naivety.

You Are Not a Strangere Here in any case freely mixes hetero and homo couples, stories taking place in the UK and the US. Yet, neither of this really matters nor means anything as Haslett regardless of the respective surroundings masterfully portrays humans in their suffering, in their self-delusions and (I would say) vanity. His nine stories are powerful if at times - almost reminiscent of Southern Gothic writing - grotesque and - on the surface in any case - devoid of happy endings. Haslett's writing style is extremely lucid and he wonderfully manages to convey his stories' sentiments and atmosphere across. A great new addition to my personal literary canon.

Tuesday, January 18, 2011

Beschleunigung

Der Prophet soll ja angeblich im eigenen Land wenig Gehör erhalten, vielleicht stieß ich also deswegen erst durch eine Kritik in Le Monde anlässlich seiner Übersetzung ins Deutsche auf Hartmut Rosas Beschleunigung - Die Veränderung der Zeitstrukturen in der Moderne. Mein Verständnis bzw Wissen großer Philosophen und Denker lässt gelinde gesagt an Tiefe missen. Abgesehen von einigen (literarischen obendrein) Sartre Texten, habe ich eigentlich bisher nur Politik- (Hobbes, Montesquieue, Publius) oder Wirtschaftswissenschaftler (Keynes, Krugman) gelesen. Hartmut Rosa war also in dieser Hinsicht eine Herausforderung für mich. Und auch wenn ich natürlich davon ausging, dass das Buch mir gefallen würde, sonst hätte ich es ja nicht bestellt, hätte ich nie gedacht, dass ich es als eine solche Bereicherung wahrnehmen würde.

Rosa präsentiert in seinem Werk einen theoretischen Erklärungskomplex, welcher aufzeigt warum uns in der Spät- oder Postmoderne lebenden die Zeit durch die Hände zu rinnen scheint. Diese weit verbreitete Wahrnehmung ist ja paradox als solche, da die Zeit "in nahezu allen Alltagspraktiken durch den immer raffinierteren Einsatz moderner Technik und organisatorischer Planung in immer größeren Mengen eingespart wird" und hierdurch ja eigentlich im Überfluss vorhanden sein müsste. Die Ursache für dieses Paradox ist laut Rosa in der kontinuierlichen Veränderungsbeschleunigung zu suchen, welche wiederum aus dem technischen Wandel, der Beschleunigung des sozialen Wandels sowie des Lebenstempos erwächst.

Die technische Beschleunigung erscheint hier als die am Einfachsten nachzuvollziehende Erkenntnis. Schnellere Transportmittel, ob Zug, Flugzeug oder Email, ermöglichen schnellere Kommunikations- und Reiseformen. Nun könnten wir diese Zeitersparnis auch zu Müßiggang nutzen, aber in Wirklichkeit verbringen wir mehr Zeit als je zuvor on the road oder am Kommunizieren. Schreiben mehr Emails als unsere Eltern Briefe und reisen auch öfter als diese.

Der sich immer schneller entwickelnde soziale Wandel wiederum schlägt sich im ständigen Partnerwechsel (serielle Monogamie, Stichwort: Lebensabschnittsgefährte), des Berufes (durchaus der Jobbranche) oder zB der Parteizugehörigkeit nieder. Während unsere Eltern (meistens) noch Zeit ihres Lebens eine Partei wählten und sich hierdurch definierten, einen Beruf, ja möglicherweise einen Arbeitgeber, hatten, ist rascher sozialer Wandel für uns wenig vermeidbar ja er wird kaum als solcher wahrgenommen, sondern einfach als Realität akzeptiert.

Schließlich wird die Beschleunigung des Lebenstempos messbar durch die "Steigerung der Zahl an Erlebnisepisoden pro Zeiteinheit". Ob ich eine Pizza bestelle, einen power nap genieße oder beim Fernsehen meine Emails beantworte, die (Spät)moderne erlaubt es mir - ja zwingt es mir auf bei sonstiger Anschlussverlust- bzw Kontaktausschlussgefahr - ein höheres Pensum an tägliche Aufgaben zu erfüllen.

Diese drei Punkte verstärken sich einerseits gegenseitig - dh eine Beschleunigungserhöhung in einem reicht aus um die Taktzahl aller drei zu erhöhen - andererseits liegen ihnen drei exogene, unabhängig voneinander, Kräfte zugrunde. So beruhe die technische Beschleunigung auf der kapitalistischen Ordnung und dem darin inhärenten Wandel von der Produktion zwecks Bedarfsdeckung zu Mehrwertproduktion. Die Beschleunigung sozialen Wandels wiederum hänge mit der (post-)modernen Diskrepanz zwischen Welt- und Lebenszeit zusammen.

Die baldige Apokalypse des Jüngsten Gerichtes als Bestandteil des christlichen Glaubens hatte Weltzeit und Lebenszeit (fast) ebenbürtig erscheinen lassen, die Erosion des Glaubens in den westlichen (europäischen) Industrienationen brachte mit sich die Notwendigkeit alle Wünsche und Verlangen in die jeweils persönliche Lebenszeit zu quetschen.

Schließlich gibt es neben diesem kulturellen Grund noch einen strukturellen, welcher sich exogen auf die Erhöhung des Lebenstempos auswirkt. In einer Welt in welcher alles immer möglich ist bewirkt das Aufschieben einer Tätigkeit nur eine noch größere Entscheidungspalette in der Zukunft. Konkret gibt es immer weniger zeitlich festgelegte Rahmen und Strukturen. Ich kann um Mitternacht meine Arbeitsemails beantworten, auf der Arbeit diesen Blogeintrag verfassen, spät abends einkaufen gehen, jeden Abend Fussball gucken und durch das Internet oder Tivogeräten meine Lieblingsserien zu jeder Tages und Nachtzeit schauen. Jede dieser Tätigkeiten wirkt sich nun aber auf die anderen aus. Wenn ich den Anfang meines Fußballspiels verpasste und ihn mit technologischer Hilfe zeitversetzt gucke, schaffe ich es nicht mehr vor dem Schlafen gehen noch zu Bügeln wie ursprünglich geplant usw usf. Die zunehmende Temporalisierung der Komplexitäten setzen sich ins unendliche fort.

Die Kombination der Wechselwirkung und der exogenen Beschleunigungsfaktoren führen zu einem kontinuierlich höheren Maße an Beschleunigung der oben benannten drei Aspekte und damit zu einer stetig schnelleren Beschleunigung des Wandels als solchem.

Ein wunderbares, wenn auch ernüchterndes Buch. In welchem Maße bin ich selber in diesem Kreislauf gefangen? Schaffe ich es wenigstens ab und an ihm zu entkommen? Kann ich das denn ohne vollkommen zu entsagen und auf dem Land Tomaten anzubauen? Hat der Staat oder die Gesellschaft Mittel gegen diese Entwicklung in der Hand? Sollte er/sie das überhaupt?

Abschließend als kleiner persönlicher Höhepunkt des Buches ein Exkurs zur modernen Unterhaltungsindustrie im Allgemeinen und zum Fernsehen im Besonderen, welches Rosa in einer Art und Weise auseinandernimmt, wie ich das noch nie vorher gesehen hatte.
Da die Gesellschaftsstruktur aufgrund hoher Instabilität und Wandlungsraten Kurzfristigkeit prämiert und die Unterhaltungsindustrie jede Menge buchstäblich "attraktiver" Erlebnismöglichkeiten eröffnet, die "instant gratification" bei günstiger Input-Output-Relation bieten, werden für jene Aktivitäten, die auf kognitiv-abstrakter Ebene für wertvoller und befriedigender gehalten werden, aber große bzw. langfristige Zeit- und Energieinvestitionen erfordern sinkende Zeitressourcen aufgewendet.
Er entwickelt hier ein faszinierendes Modell von Kurz-Kurz, Lang-Kurz, Lang-Lang und Kurz-Lang Erlebnis-/Erinnerungsstrukturen. Während eine im Wartezimmer verbrachte Stunde lang erscheint, ist sie im Rückblick kaum vorhanden (Lang-Kurz). Eine Urlaubsreise ist kurzweilig während sie währt, schreibt sich aber (ok, je nach der Art der Reise) ausführlich in das Gedächtnis ein. Eine Krisenerfahrung (zB ein Autounfall) dauert nur einige Sekunden, scheint aber ewig zu dauern und dies bleibt auch so in der Erinnerung. Schließlich, ein spannender Krimi im Fernsehen geht schnell vorüber, da ein Höhepunkt den nächsten Jahr, erscheint aber im Rückblick kaum die Zeit zu reflektieren, die man auf ihn verwendet hat (wie ging der Tatort von vorletzter Woche noch mal?).

Es kommt bei diesen Erlebnis-/Erinnerungsstrukturen auf die Kontextualisierung an. Dh eine Reise am Strand und an der Hotelbar verbracht wird sicherlich eher in die Kurz-Kurz Struktur passen, während ein guter Spielfilm eingepasst in einen Informationsrahmen durchaus bleibende Erinnerungen hinterlassen kann und in die Kurz-Lang Rubrik aufrückt (sagen wir ein Basketballfilm vor langen Jahren mit einigen wenigen Freunden in einem leeren Kino gesehen und mit der soziologisch relevanten Geschichte des Scheiterns der US-Gesellschaft zu viele schwarze amerikanischer Jugendliche vor Kriminalität und Drogenkonsum zu bewahren: Soul in the Hole).

Der erschreckende jedoch aufschlussreiche Befund, den Rosa hierzu trifft, ist dass die meisten Menschen in Umfragen Kurz-Lang Aktivitäten als am Erstrebenswertesten beschreiben, sie sich jedoch hauptsächlich in Kurz-Kurz Aktivitäten ergehen. Rosa glaubt, dass hierfür strukturelle Aspekte der Hauptgrund sind, vielleicht hat er Recht, aber ich denke, dass freie Wahl oft auch eine Rolle spielt und der Einzelne hier sehr wohl eigene Prioritäten setzen kann.

Ein wirklich lohnenswertes Buch, welches einen dazu zwingt sich über sein eigenes (tägliches und allgemeines) Leben Gedanken zu machen und - hoffentlich - wenigstens einige von diesen auch umzusetzen.

Friday, January 07, 2011

Das Leben der Fußgänger

Das Leben der Fußgänger ist eine Sammlung von Feuilletons Sebastian Haffners aus den Jahren 1935 bis 1938 (also bis zu seiner Emigration). Diese Texte sind insofern schwer vergleichbar mit seinen politischen Beobachtungen aus England (wie Germany: Jekyll & Hyde) im Nachkriegsdeutschland bzw seinen noch späteren historischen Anmerkungen. Sie wurden vielmehr als Komplementierung seines Gesamtwerkes auf seinen Tod und den publizistischen Erfolg seiner Geschichte eines Deutschen veröffentlicht.

Haffner beschreibt in diesen Feuilleton alles und nichts: das Leben als solches, den Urlaub, das Reisen, Paris, die Postkarte und mannigfaltige weitere Themen. Er nimmt oft Extrempositionen ein und verteidigt diese gewandt und auf zugespitzte Pointen aufbauend. Hierbei beweist er sich als unterhaltsam und amüsant wenn auch nicht viel mehr als das. Am interessantesten sind wohl die historischen Aufschlüsse, welche der heutige Leser aus dem Buch ziehen kann. Diese und Haffners (versuchte, da wohl hauptsächlich von seinen Redakteuren selbst-zensiert) Sticheleien und Kritiken an den Nazis, so in einem der wohl schönsten Feuilletons, welcher sich mit einem Vergleich zwischen Menschen mit Geschmack und solchen mit einer Weltanschauung befasst.

Deswegen entsteht auch so oft das Gerücht, der Mann von Geschmack sei tot. Aber seit getrost, es gibt ihn noch.

Tuesday, January 04, 2011

Beobachtungen aus Belgrad

Just a few random observations, in no particular order:
Es gibt hier eine ganze Menge ziemlich grosser Menschen, dass ist doch eigentlich ein Zeichen historischen Reichtums, oder?

Warum uebernehmen diese (wirtschaftlich) aufholenden Laender eigentlich so oft gerade die schlechten Aspekte westlicher Entwicklung? Kommerzialisierung, Nivellisierung, die Konsumkultur und schlechte Popmusik.

Das war hier mal alles Oestereich-Ungarn. Das denkt man oft nicht daran, aber man merkt es wen man hier ist.

Es gibt viele Buchlaeden, aber komischerweise kaum jemand, der in den vielen Kaffeehaeusern am Lesen ist.

Die Juengeren koennen eigentlich alle relativ gut Englisch.

Die Alten sind aelter als bei uns. Vom Aussehen her.

Auf dem Weg vom Flughafen in die Stadt habe ich mich leider abziehen lassen. Passiert. Nervt aber trotzdem.

Auffallen tue ich zwar nicht gross, aber irgendwie merken die meisten trotzdem sofort, dass ich Auslaender bin.

Besonders auf dem Weg in die Innenstadt sind noch unglaublich viele ausgebombte Gebaeude. Schockierend. Angeblich gab es 2.500 zivile Tote und nur 500 tote Soldaten. Sagte man mir zumindest, ueberprueft habe ich das nicht.

Wie in Istanbul, aber noch staerker als dort, scheint der tuerkische Kaffee leider am Aussterben zu sein. Die Verwestlichung. Oder ist das eigentlich schon oder noch der Westen hier?

Wie in Chile (Pablo Neruda) gibt es einen gefeierten Nationalautor: Ivo Andic.

Man sieht sehr oft Bilder aus einem lange vergangenen Belgrad an der Wand. Zeichen eines starken Vergangenheitsbewusstseins? Der Versuch die kommunistischen und Milosevic Jahre zu verdraengen?

Eine Bar ist auch hier leider nur eine Bar, ist eine Bar. Und damit nicht besonders spannend.

It took me three minutes to do what I came 3 days here for.

Leicht ausserhalb der Innenstadt wird eine riesige Kirche errichtet. So im Massstab des Koelner Doms oder Notre Dame. Von aussen sieht sie fertig aus, von innen ist es ein Rohbau. Is that a post-communist war-induced return to religion? Maybe comparable to the construction of Sacre-Coeur in Paris?