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Sunday, November 28, 2010

Berlin, deux temps trois mouvements

Malheureusement j'ai laissé trainé la critique de ce petit livre beaucoup trop de temps et sans les impressions immédiates cet exercice ne vaut plus beaucoup trop souvent. Berlin, deux temps trois mouvements d'une certaine manière est une déclaration d'amour à Berlin de quelqu'un qui y a vécu (1985-1991) et qui se connait dans son histoire littéraire et intellectuelle avec une lucidité qui est impressionnante. D'une autre manière on pourrait réclamer que le livre sert comme guide touristique pour les sophistiqués qui ne voient pas l'intérêt du guide de masse du voyageur supposé individuel (Lonely Planet).

Je me suis bien retrouvé dans un livre qui décrit un Berlin que je connais à peine (à cause de mon âge à l'époque) mais dont je retiens un vif souvenir de mon adolescence qui se passait au même temps que la disparition de ce Berlin. Beaucoup de nostalgie, un peu de tristesse et d'amertume et le doute si - autant que je voudrais bien revenir vivre dans ma ville natale ('meine einstige Bleibe nicht meine Heimat' frei nach Peter Handke) de nouveau - je devais le faire simplement parce que cette ville à laquelle je tiens n'existe plus.

Berlin, en somme, est en train de devenir une ville comme les autres. D'où qu'on pourrait se détacher. Ou ne plus y poursuivre, dans une nostalgie troublé, que le souvenir de ce qui en faisait l'altérité, la violente, irrémédiable et dramatique originalité.

Sunday, November 14, 2010

Der arme Verschwender

So langsam werde ich anscheinend zum Experten deutschsprachiger Exilliteratur, - Joseph Roth, Georg Glaser, Walter Mehring - jetzt also Ernst Weiss: Der arme Verschwender. Ähnlich wie bei Joseph Roth ist es fast unmöglich zu etablieren, welches nationale Prädikat man ihm eigentlich anhängen soll. Deutscher Muttersprache, im österreichisch-ungarischen Prag geboren, in den Zwischenkriegsjahren in Berlin lebend, als Jude flüchtete er 1933 über seine Heimatstadt nach Paris. Ein deutschsprachiger Autor also und ein schönes Beispiel der Unmöglichkeit simplifizierender nationaler Definitionen. Weiss beging tragischerweise am 14. Juni 1940, dem Tag des Einmarsches der deutschen Truppen in Paris, Selbstmord und verstarb einen Tag später.

Sein Roman aus den dreißiger Jahren befasst sich kaum mit den politischen Themen seiner Zeit, sondern eher mit dem Schwierigkeiten der vorhergehenden Jahre. Sein Protagonist, der arme Verschwender, ist ein junger Mann als Sohn eines erfolgreichen Arztes aufwachsend, welcher trotz aller Bemühungen es nicht schafft seine Familie zu stabilisieren und zum Erfolg zu kommen. Er leidet unter den Widrigkeiten seiner Zeit, dem Ersten Weltkrieg, den sozialen Normen, dem Egoismus seiner Zeitgenossen und dann der wirtschaftlichen Umstände der Nachkriegsjahre. Er ist in dieser Hinsicht Symbol einer Generation, welche es nicht schafft den wirtschaftlichen und sozialen Rang ihrer Vorfahren zu bewahren und kann herin mit dem Protagonisten von Roths Radetzkymarsch verglichen werden. Auch wenn Weiss also die sozialen, wirtschaftlichen und politischen Umstände seines Helden kaum detailliert schildert, zeigt er ihre harsche Natur alleine durch die Schilderungen seiner (Miß)erfolge auf.

Ein fesselnder Roman, den ich innerhalb zweier Tage verschlang und der mir ein weiteres Mal einerseits die Verkrustung des Habsburger Reiches vor dem 1. Weltkrieg aber andererseits die hohe Qualität seiner Schriftsteller bewies.

Monday, November 08, 2010

Civil War Stories

Ambrose Bierce's short stories reflecting his experiences in the American Civil War are reminiscent of Poe's or Twain's stories, yet they are darker than the former's and more sarcastic than the latter's. Bitter Bierce, as he was known, combines an interesting life (he served in the Civil War, lived in England for a while, worked as an upright journalist fighting big business, and finally simply disappeared in the throes of the Mexican Civil War while following Pancho Villa's troops) with a taste for the death, suffering and the grotesque. His characters kill their relatives or die randomly while enjoying themselves behind the front. Yet, his characters also display a pride and sense of duty (whatever the cause) that Bierce mocks while also respecting even admiring it. His stories are thus confounding in their contrast of harsh, gruesome endings, their lack of a moral juxtaposed with the moral integrity and unbending, exaggerated to become almost stupidity, character of his personages.

Monday, November 01, 2010

L'Armée de ombres

L'Armée des ombres de Joseph Kessel paraît plus connu comme film que dans sa version écrite, pourtant l'originale. Kessel décrit (en 1943) la vie de et dans la résistance. Les conditions dures de la vie de ceux qui s'y sont engagés, la cruauté des allemands, le danger dans lequel couru des résistants au quotidien. J'ai trouvé son récit plat au début, simplement à cause du fait que j'avais l'impression que Kessel s'engageait trop comme écrivain officiel de la résistance. Selon lui, il n'y a ni animosité (entre gaullistes et communistes par exemple) ni une opposition importante française à la résistance. Dans les deux cas on sait que le contraire a été vrai évidemment et surtout sa manière de prétendre que (presque) chaque français aurait volontairement aidé des résistants m'a enragé dans sa fausseté. Surtout quand Kessel laisse raconter ses propres protagonistes qu'il y a toujours si peu de gens pour autant de travail de résistance. Mais pendant ma lecture je me suis mis de plus en plus dans les anecdotes racontées et dans l'héroïsme indéniable de ces gens. Le livre a été écrit en 1943, Kessel n'aurait pas pu se plaindre du manque de soutien apporté à la résistance et la création du mythe français de la résistance nationale et universelle ne peut pas trop lui être reproché quand même. D'une certaine façon le bouquin doit être lu non comme un romain mais comme un récit journalistique d'un groupe de gens luttant pour un but et s'y consacrant entièrement. Surtout le monologue intérieur de la personnage principale du livre sur le sens ultérieur de la résistance a été instructif dans ce sens. Je voudrais bien savoir combien de liberté avec les faits Kessel s'est permis, mais son récit reste fortement impressionnement au final.