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Wednesday, August 29, 2012

Chien blanc

Un français qui voyage aux Etats-Unis et les expliquent à ses contemporains français voire européens. Quoi de neuf? Ce n'est ni Crèvecoeur, ni Tocqueville mais une version littéraire de la vie de Romain Gary et son épouse Jean Seberg entre LA et Paris en 1968. Le Chien blanc du titre fait référence à un chien dressé contre les noirs qui leur tombe dans les mains et qui l'auteur/le personnage principal veut faire guérir avec l'aide d'un dresseur d'animaux noir. Gary (l'auteur) démontre bien le racisme des blacks autant que des blancs dans son livre au même temps qu'il y voit la futilité d'une lutte où les blacks se sentent américains sans de le s'admettre tout à fait.

Un livre qui bouge (saute?) entre la vie familiale de Gary, le civil rights movement, la bataille de rue à Paris en 68, et plusieurs individus sur les différents côtés.Ce mélange est son forte mais aussi son faiblesse. Parfois le récit faisait l'impression de manquer de cohérence mais au même temps quelques descriptions font une forte impression sur le lecteur (voire moi) par exemple un leader militant des noirs Afro-Américain 'Red' dont un fils à déserté l'armée, l'autre y fait carrière ou la scène où Gary et un co-resistant dessinent des slogans de leur jeunesse (sur l'Espagne et des autres sujets) sur un mur dans le Paris révolté de 68.

Friedrich II. von Hohenstaufen

Die Biographie von Friedrich II. von Hohenstaufen von Jacques Benoist-Méchin war mir bei meinen Eltern wegen der Verbindungen, welche der Hohenstaufer in die Arabische Welt pflegte, ins Auge gefallen. Nun, einige Monate später, las ich seine Biographie endlich. Friedrich II. (1194-1250) war Kaiser des Heiligen Römischen Reiches, König Siziliens sowie König Jerusalems. Er profilierte sich in unzähligen Konflikten mit dem Papst, den ihm unterstehenden Fürsten auf Sizilien sowie in Deutschland, und schaffte es eine relativ lange und stabile Herrschaft aufrecht zu erhalten, was relativ erstaunlich war angesichts seiner kindlichen Machtlosigkeit. 

Doch diese Verschwörungen und Machtkämpfe interessierten mich letztens Endes weniger als die faszinierenden europäisch-arabischen Kontakte, welche dieser Kaiser pflegte. In Sizilien aufgewachsen sprach er fließend (oder zumindest ein wenig, je nach Leseart) Arabisch und baute seine spätere Machtfülle zum Teil auf eine Leibgarde arabischer Ritter, welche er (nachdem die deutschen Fürsten sie in Sizilien von der Macht vertrieben hatten) befriedete und in einer Siedlung (Lucera) mit allen Rechten angesiedelt hatte. Desweiteren leitete er den 5. Kreuzzug und beendete diesen (ohne den kriegerischen Teil überhaupt je wirklich angefangen zu haben) mit einem Vertragsfrieden und der christlichen (Wieder-)Machtergreifung in Jerusalem.

Die ideologisch geprägte Dichotomie zwischen Europa und dem Nahen Osten bzw dem Norden Afrikas wurde in der Gestalt Friedrich II. ad absurdum geführt. Nicht nur hatte dieser arabische Gelehrten an seinem Hof, er ließ weiterhin viele ursprüngliche griechische Texte aus dem arabischen ins lateinische übersetzen und lass obendrein arabische Logiker, Mathematiker und Mediziner.

Auch wenn der Autor Jacques Benoist-Méchin ein berühmter Kollaborateur war, was mir erst im Nachhinein bewusst wurde und sich im Text nicht niederschlug, was mich am meisten an ihm störte waren seine überzogenen Interpretation (genre: 'Friedrich II. war glücklich als er die Sonne aufgehen sah') und seine zeitweise naive Argumentation (genre: 'Denn war Friedrich II. nicht schon als Kind stolz gewesen?'). 

Die historische Figur des Kaisers bleibt nichtsdestotrotz faszinierend. Dieser versuchte sich auch an einem empirischen wissenschaftlichen Werk (über die Falknerei) auf Erfahrungen und nicht Zitaten aufbauend (und damit im Gegensatz zum Totschlagargument 'in der Bibel sagte Salomon bereits...'). Die negative Seite dieser erforschenden Neugierde wurde von einigen seiner Untertanen gezahlt. So ließ er eine Gruppe von Babies aufziehen unter dem strengsten Verbot mit ihnen zu sprechen. Sie starben alle schnell. Sein Ziel hierbei war gewesen, zu sehen, auf welche Ursprache sie zurückfallen würden.

Friday, August 24, 2012

La Storia

Auch Elsa Morantes La Storia las ich während meines Urlaubs in Italien und auch hier muss ich zugeben nur halb überzeugt gewesen zu sein. La Storia ist die lange und breite Erzählung des Leben einer alleinerziehenden Mutter zweier Kinder von unterschiedlichen Vätern im Rom des zweiten Weltkrieges. Auch wenn dieses Rom und seine ärmlichen Bewohner sowie der geschichtliche Hintergrund inklusive Deportationen und Widerstand dem Roman sein Rückgrat verleihen so sind doch die Hauptfiguren der Erzählung in ihrem Verhältnis untereinander wenig - in offenkundiger Weise - von diesen Verhältnissen geprägt. 

Was leicht schockiert ist die Inkompetenz der meisten Figuren von der naiven Mutter, über den unterentwickelten Sohn, bis zum hedonistischen älteren Sohn und schließlich seinem gescheiterten Revolutionärsfreund. keine dieser Figuren erscheint ausreichend komplett skizziert um wirklich menschlich zu sein. Vielleicht ist dies die Botschaft, welche Morante uns vermitteln will, dass der Krieg die Menschen entmenschlichte. In jedem Fall bleibt dem Leser (aka mir) bei allem Lesevergnügen ein ungestilltes Verlangen auf der Zunge, welches die Autorin erzeugt ohne es befriedigen zu können.

Die Garibaldina

Ich hatte mir Die Garibaldina von Elio Vittorini in Vorbereitung auf meinen Urlaub in Italien gekauft und dort gelesen. Auch wenn die sizilianische Atmosphäre mit der in den Marken kaum gleichzusetzen ist. Leider muß ich zugeben, daß das Buch an mir vorbeiging. Nicht, weil mir die Sprache oder der Stil nicht gefallen hätten, sondern einfach, weil mir der - im Hintergrund stattfinde - Klassenkonflikt in seiner Offenkundigkeit so fremd war, daß ich ihn erst in einer Kritik des Buches nach dem ich es gelesen verstand. Ein ansprechendes Buch aber entweder in seiner Thematik zu weit von mir (und der heutigen Welt) entfernt oder ich war einfach zu beschränkt dafür.

Saturday, August 11, 2012

La Révolution Confisquée

Pierre Puchot nous offre une Enquête sur la transition démocratique en Tunisie intitulée La Révolution confisquée. L'auteur travaille sur le Maghreb pour Mediapart et avait déjà publié un recueil de ses articles l'année passée sous le titre de Tunisie, une révolution arabe. Autant que j'ai été fasciné par son compte rendu minutieux du 14 janvier (sur Nawaat en accès libre) je dois dire que je n'ai été que peu convaincu par son nouveau livre. En partie peut-être parce que le livre paraît - je soupçonne et crains - n’être qu'un autre recueil d'articles voire d'enquêtes vite combinés, sans vrai fil conducteur, sans vrai argument. Même le titre La Révolution confisquée qui me faisait craindre dès le début un tract dominé par la vision de l'élite francophone ne se trouve pas justifié par le texte.

Le texte finalement me semble paradoxal. Puchot est bien conscient de la déconnexion entre la population dans son ensemble et "'l'élite' fatiguée [...], intoxiquée par l''école française'" et pourtant son livre se base essentiellement sur le témoignage de cette élite. Cela se voit surtout dans ses choix d'interviews cités mais aussi dans certaines accentuations. 

Vers la fin par exemple il dresse le portrait d'une jeune femme révolutionnaire Olfa Riahi, une journaliste, activiste politique faisant clairement partie de la bourgeoisie aisée de Tunis. Cette femme, dont je ne veux douter ni du zèle révolutionnaire ni de sa contribution à la révolution, n'est, de toute évidence, en rien représentative des jeunes chômeurs de l'intérieur du pays sans qui cette révolution n'aurait jamais eu lieu. Comme elle le dit elle-même "le cœur de la révolution [est] plutôt le 'petit triangle' entre Sidi Bouzid, Meknissi et Menzel Bouzayane." C'est seulement "à Kasbah I [qu']Olfa entre en contact avec une Tunisie qui lui est totalement inconnue."  

Puchot tombe - comme beaucoup d'observateurs étrangers - dans le piège d'une description de la Tunisie basée sur son élite multilingue et facilement accessible. Le fait qu'un article qu'elle publie sur Facebook soit traduit par "un journaliste allemand du magazine Stern" et que "dans plusieurs pays, en plusieurs langues, d'autres magazines le republient" ne signifie en rien que cet article a eu une influence sur le cours de la révolution. Le fait qu'Olfa écrit "un article sur le site francais Rue 89, pour expliquer pourquoi elle juge encore utile de manifester" montre à quel point sa lutte a été déconnectée de ceux qui se sont battus contre la police dans ce "petit triangle" en décembre et qui eux n’écrivent pas en français, ne connaissent même pas Rue 89.

Et pourtant il est clair que l'auteur connaît les faits, propose - parfois - une analyse lucide. Quand il cite "un pays fragmenté par un puissant régionalisme" comme peut-être le plus grand problème de la transition démocratique dans sa conclusion par exemple. Les jours et heures précédant la chute du régime de Ben Ali sont aussi détaillés d'une manière impressionnante. Mais il semble trop souvent se perdre dans ces détails ou enchaîner des faits voire anecdotes sans développer une vue plus globale et plus pertinente - ce qui me fait craindre que ce livre aussi n'est qu'un recueil d'anciens articles ou enquêtes.

La critique peut-être essentielle est que l'auteur ne me donne pas l'impression d'avoir réussi à se débarrasser d'un prisme français voire occidental (ou plutôt orientalist). Sa description du tourisme est frappante dans ce sens. C'est un sujet important sans doute et je ne nie pas qu'il y a une "crise structurelle du tourisme tunisien", mais si "la contribution à la croissance tunisienne de l'hôtellerie est en constant recul depuis trente ans" en quoi est-ce une mauvaise nouvelle? La croissance tunisienne depuis les années 1980 a été relativement forte, le pays est aujourd'hui moins dépendant du tourisme. Pourquoi alors cette focalisation sur une industrie qui n'emploie que 10% de la population et ne représente que 8% du PIB si ce n'est pas à cause du prisme français qui ne voit la Tunisie que par le tourisme de masse, alors qu'un million de Français par an visite ce pays?

En somme, Puchot nous offre un livre intéressant sur la Tunisie post-révolutionnaire, plein de détails que je ne connaissais pas mais aussi plein de passages peu pertinents - outre Olfa Riahi, la concentration sur plusieurs pages sur le Parti du travail tunisien (PTT) et sa fin bizarre introduisant une comparaison - très positive pour la Tunisie d'ailleurs vu que sa révolution est censée avoir été confisquée - entre la Tunisie et Cuba. Au contraire il n’adresse que très peu ce que je considérais comme les sujets les plus importants de la Tunisie en transition: 
  • Ennahdha, le parti qui a remporté les premières élections libres et qui va sans doute dominer la scène politique tunisienne pour la décennie à venir.
  • Le chômage et comment il peut être résorbé - hors du secteur touristique clairement en déclin - notamment via une réforme du système éducative.
  • Les importantes différences de niveau de développement entre régions qu'il mentionne à la fin sans en avoir vraiment parlé avant.
  • La réforme de l'administration et la justice transitionelle.

Thursday, August 02, 2012

Berlin - Moskau

Wolfgang Büscher erzählt von seiner Reise zu Fuß Berlin - Moskau, er tut dies in einem unglaublich schön eingeschlagenen Buch, was fast der Hauptgrund war, daß ich mir es von einer Freundin auslieh. Glücklicherweise war auch der Text mehr als vernünftig. Büscher beschreibt seine monatelange Fußwanderung von Berlin durch Polen, Weißrussland und schließlich Russland nach Moskau. Er erzählt von seinen Begegnungen, den skurrilen oder eindrucksvollen Charakteren, welche ihm auf seiner Wanderung begegnen. Er erzählt Anekdoten der Geschichte der jeweiligen Region bzw seiner Erfahrung an historischer Stätte. Ein schnell gelesenes gleichzeitig aber nachdenkliches Buch über eine aus der Gesellschaft aussteigende, besondere Erfahrung. Mein einziger Kritikpunkt wäre, daß ich den Autor zeitweise zu schnell, zu westlich, zu verdammend in seinen Wertungen fand. Es ist schwierig hier ein konkretes Beispiel zu finden, es liegt dem Ganzen mehr ein Gefühl zu Grunde auf seine Sprache basiert.

Tuesday, July 31, 2012

Flughunde

Ein guter Freund bemerkte vor einiger Zeit mit Erstaunen, daß ich ja überhaupt keine modernen Autoren lesen würde. Ganz Unrecht hatte er wahrlich nicht, Marcel Beyers Flughunde repräsentiert deswegen hier wohl eine wohltuende Ausnahme (ähnlich wie Clemens Mayer vor einigen Monaten). Ich hatte Beyers Roman auf einer Liste (in der taz?) der relevantesten deutschsprachigen Werke der letzten Dekade gefunden, er erzählt die sich überkreuzende Geschichte eines unpolitischen aber sowohl opportunistisch als auch humanistischen Tontechnikers und der ältesten Tochter Goebbels von ihren Eltern im Führerbunker ermordet. 

Dies ergibt ein wenig nachvollziehendes, sich nur schwer erschließendes Buch, dominiert von einer sich fanatisch mit Stimmen und Geräuschen beschäftigenden Hauptperson. Der Leser (ok, ich) fragt sich vor allem zu Anfang was Beyer mit seiner Verquickung der realen Helga Goebbels und des fiktiven obsessiven Tontechnikers eigentlich bezweckt. Leider muß ich zugeben, daß ich mir dies auch am Ende des Buches noch nicht erschlossen hatte, aber irgendwann im Laufe meiner Lektüre war die Frage einfach nicht mehr relevant gelesen. Auf eine bizarrskurrile Weise, die ich mit Worten immer noch nicht wirklich begreifen kann, gelingt es dem Autor ein Verständnis des Lesers für die Atmosphäre der Romanszenen zu entwickeln, welche dem Roman ihren Sinn gibt, welcher sich auf einer rein logischen Ebene (inklusive tontechnischen Details) nicht unbedingt erschließen läßt.

Monday, July 23, 2012

All the Pretty Horses

Cormac McCarthy's books were one of those too popular with hip people items I ignored during my school and university days - which I guess makes me a hipster really, except that I take care not to be hip enough to be a hipster, so where ever that leaves me. In this case I was terribly wrong. All the Pretty Horses easily was one of the better books I have recently read. McCarthy portrays a 16-year old boys quest for a life in the past, leading him and a friend on horseback into Mexico, in their backs a much more modernized United States. The novel is heavily populated with characters such as him - Faulknerian I would say or maybe simply human? - who act in a certain way not so much because they should or even - sometimes - want to, but because they simply have to and the consequences of these actions are nothing but an accepted byproduct. A beautiful novel about a man's (boy's) essential loneliness, his incapacity to fit in his own world, and his attempts to lead the kind of life he wants elsewhere.

Friday, July 20, 2012

Rappen lernen

Rappen lernen von Mark Greif ist ein kurzweiliges kleines Heftlein, in welchem der weiße Autor seine späte Bekehrung zum Hip Hop erläutert, welche er durch den Versuch Rappen zu lernen zum Ausdruck brachte. Greif sieht Rap als ultimative Individualisierung, Kapitalisierung der schwarzen Minderheit, welche Gedanken kollektiven Aufstiegs (à la Booker T Washington) aufgegeben hat und sich auf seinen eigenen Wohlgang konzentriert. Rapmusik ist für ihn eine Art Fortsetzung des Crackdealens der 80er Jahre mit anderen Mitteln. I'm overcharging niggas for what they did to the Cold Crush. Pay us like you owe us for all the years that you hoed us. We can talk, but money talks, so talk mo' bucks. Rappen lernen ist wirklich eine Liebeserklärung an eine Musikrichtung, die auch ich als weißer Europäer (fast) zu spät schätzen lernte, in der Greif aber auch versucht sich der Frage zu nähern, warum (amerikanischen) Weißen seiner Generation der Zugang zu der Musik so schwierig war (ein Stichwort: das Wort Nigger). Wirklich lohnenswert.

Les Lotophages

Un résidu de mon séjour en Grèce l'année passée, Les Lotophages a été écrit par le rare - au moins aujourd'hui - homme politique écrivain, Vassilis Vassilikos. Il y raconte dans un drôle de mélange l'histoire d'une ville sur une île grecque qui découvre le tourisme, les efforts des kamakias (dragueurs de touristes) d’être reconnu en tant que profession, et les efforts homme-femme plus généralement. Ceci fait un livre plein de cul mais aussi rempli des bons mots sur des relations intersexuelles ainsi qu'intéressant pour ceux peu au courant de l'histoire de la Grèce moderne (meme si The Third Wedding Wreath est une meilleure source de ce point de vue).

Sunday, July 01, 2012

How to Run the World

Parag Khanna's How to Run the World - Charting a Course to the Next Renaissance was hyped as one of the major international relations books of 2011 last year. Khanna puts forward today's world as a neo-medieval one, where no single nation state can anymore rely on itself to police the world, let alone run its own diplomacy. He proposes instead a reliance on increased private-public partnerships even individual contributions in what he calls mega-diplomacy. While I agree with most of his ideas - notably on the dépassement of the nation state and the relevance of new private actors - whether they be NGOs or multinational corporations - I thought his charted course lacked in depth. He at times embraces too singlemindedly and enthusiastically examples of successful private-public partnerships and initiatives. I understand his emphasis of these developments in an American context where the - theoretical - belief in the power of the state - in foreign policy only ironically - is still far too prevalent. Robert Cooper's differentiation of the world into pre-modern, modern, and post-modern spheres come to mind here. Yet, I am far from convinced that his individual examples are necessarily relevant models for the whole world or whether they don't remain far to rare and to some extent based on individual or corporate goodwill. It seems obvious though that this will to do good is not always present or might make no economic sense at times and what then?

His is a great book for those still convinced of a 20th - or even 19th century - view of the nation state as the sole seat of power and authority, yet I felt disappointed in its outlook towards the future that the painted far too rosy and without taking into account potentially disastrous consequences of the continuously growing power of non-state actors.

Die Sonnenblume

Weiter auf der Entdeckungsreise des Orients, der arabischen Welt, was auch immer das genau heißen soll, nun also meine erste palästinensische Autorin, Sahar Khalifa, übrigens auch die erste Muslima, welche ich gelesen habe. Die Sonnenblume behandelt die sich überschneidenden Geschichten verschiedener Bewohner Nablus mit einem Schwerpunkt auf drei weiblichen Figuren. Sowohl die weibliche als auch die palästinensische Perspektive - ohne blinden Hass oder antisemitischer Rhetorik - ergeben einen unglaublich interessanten Einblick in eine eingepferchte, machtlose Gesellschaft, in ihrer religiöstraditionellen Verschlossenheit und Scheinheiligkeit, aber auch in ihrem letzten Endes nutzlosen Kampf ihrer Bürger für sich eine bessere Welt zu erkämpfen.

Khalifa zeichnet diese Gesellschaft in - fast - ihrer gesamten Breite - seltsamer Weise läßt sie islamistische Fundamentalisten weitestgehend außen vor. Ihre wichtigsten Figuren sind eine Gelegenheitshure, welche ihrem erkrankten Mann hierdurch seine teuren Medikamente ermöglicht, die Witwe eines Märtyrers des Widerstandes, welche ihre Kinder alleine hochzieht und aufgrund ihrer Eigenständigkeit als unmoralisch angesehen wird, und schließlich ein intellektuelle, emanzipierte Journalistin, die mit dem Dilemma der lieben wollenden, 'besessen' werden wollenden aber aufgeklärten, gebildeten Frau zu kämpfen hat. Hinzu kommen unter anderem ein politisch engagiertes Brüderpaar, der eine als Schreiber, der andere als Widerstandskämpfer, und der Chefredakteur einer demokratischrevolutionären Zeitung, der mit seiner Autorität und der Finanzierung seiner Zeitung zu kämpfen hat.

Khalifa bringt dem Leser die Palästinenser näher, nicht als abstrakte Leidende, sondern als lebende, atmende, zweifelnde aber kämpfende - gegen das Leben, ihre Gesellschaft, die israelische Besatzung - Individuen, die sich einer furchtbaren Situation anpassen.

Thursday, June 21, 2012

Orientalism

A serious cultural reference if ever there was one, Edward Said's Orientalism is mentioned almost as commonly as economic theory authors such as Keynes or Marx without people necessarily having read him. Living in Tunisia and interested in the popular - and otherwise - portrayal of the Arab world, which is Said's focus even when his definition of the Orient stretches beyond onto Asia, in the West, this book truly was an eye-opener. While Said concentrates heavily on academic and literary descriptions of the Orient from the 18th century on, and while he also concentrates too single-mindedly on individual authors at times, his book published in 1978 proves itself astonishingly relevant even for today's supposedly enlightened, post-colonial media age. Almost prescient of a post-9/11 world where Arabs are viewed as interchangeably as terrorists or Islamists - or both - he wrote:
'One aspect of the electronic, postmodern world is that there has been a reinforcement of the stereotypes by which the Orient is viewed ... all the media's resources have forced information into more and more standardized models. '
Obviously, 'the notion that there are geographical spaces with indigenous, radically "different" inhabitants, who can be defined on the basis of some religion, culture, or racial essence proper to that geographical space is ... [at best] a highly debatable idea', yet it is still true that 'whereas it is no longer possible to write learned (or even popular) disquisitions on either "the Negro mind" or "the Jewish personality," it is perfectly possible to engage in such research on "the Islamic mind," or "the Arab character."'

This single-minded perception of Arabs as dangerous, conservative, religious fanatics at this very moment can be seen in the Western governments (and media) stunning silence on an anti-democratic military coup in Egypt where a democratically legitimized parliament and President was about to take power. The initial euphoria for the Arab Spring, dominated by young, internet-savy people like us, has been replaced with a fear of the quiet, stereotypical Islamic majority, the other, who is a threat and as such does not have to be treated to the same democratic as 'we' do.

As Said put it, the aforementioned democratic protesters did not have to be feared because they - erroneously - perceived 'European not Eastern,' just like 'the Arab cultured elite today - the intelligentsia ... [which] is auxiliary to what it considers to be the main trends stamped out in the West. Its role has been prescribed as set for it as a "modernizing" one, which means that it gives legitimacy and authority to ideas about modernization, progress, and culture that it receives from the US for the most part.' The democratic victory of a non-occidental, Islamist party in Egypt does not fit this bill and in that sense its repression is not something that has to be deplored by '[us] represent[ing] a superior civilization.'

Said's Orientalism is the rare analytical work as relevant today as it was yesterday, denouncing as fraud widely held ideas on the clear-cut and almost natural differentiation of Occident and Orient.
'Orientalism overrode the Orient. As a system of thought about the Orient, it ... announced an unchanging Orient, absolutely different ... from the West.'

Tuesday, June 19, 2012

Terre et Cendres

Je ne peux pas réclamer d'avoir lu beaucoup d’œuvre afghan, Terre et Cendres d'Atiq Rahimi traduit du persan m'est tombé dans des mains quelque part. Le livre a été adapté dans un film aussi, mais ce court roman est surtout d'une force sentimentale impressionnante. Un cheikh cherche son fils avec l'idée en tête de lui ramener l'enfant de ce dernier et rien se passe vraiment. Le vieux homme attend seulement, il fait chaud, il est à coté d'une route poussiéreuse et c'est tout. Mais quel capacité de l'auteur de transmettre la tristesse du grand-père, de faire comprendre la misère de la guerre soviétique en Afghanistan.

Tuesday, June 05, 2012

Jeder stirbt für sich allein

Deutsche Literatur, habe ich oft den Eindruck, wird im Ausland nur sehr begrenzt - hallo Hermann Hesse - wahrgenommen. Umso überraschender scheint es, daß Hans Fallada mit seinem Widerstandsroman Jeder stirbt für sich allein einen posthumen Erfolg in Frankreich, den Vereinigten Staten, Großbritannien sowie Israel landete, mehr als 50 Jahre nach seiner Erstveröffentlichung! In Deutschland davor kaum bekannt gewesen, Hans Falladas Ruhm beruhte eher auf seinem Klassiker Kleiner Mann - was nun? oder auch seines Eisernen Gustaves, wurde eine neue Ausgabe auch hier (eigentlich dort) ein Erfolg. 

Nun könnte man sich der Vermutung hingeben, daß 1947 viel zu früh war, um im geistig immer noch braunen Deutschland Erfolg mit einem Widerstandsroman zu haben, oder man könnte über den Propheten im eigenen Lande philosophieren (siehe Glaser, Georg), ich will mich aber lieber direkt Falladas Roman und seinen Protagonisten bzw ihre wahren Vorbildern widmen.

Fallada beschreibt - vergleichbar mit Franz Hessel in der Hinsicht, wenn auch natürlich ganz anders - ein Berlin, welches schon seit Jahrzehnten nicht mehr existiert, das Miljöh Zilles wie man so schön sagt oder sagen könnte (denn gleich sind das Berlin dieser beiden natürlich nur aus der weit entfernten Perspektive des 21. Jahrhunderts) - das arbeitende, rote Berlin des Weddings, des Prenzlauer Bergs, Friedrichshains, der Trinker, der Huren, ihrer Zuhälter und ihrer aller Kinder. Fallada gelingt es dieses vergangene Berlin in seinen Dialogen, in seiner Handlung einzufangen. Seine Protagonisten sind (alle saufende interessanterweise) treue Nazis, skrupellose Profiteure oder Schmarotzer, anständige, aber harmlose passive Mitläufer und schließlich prinzipientreue sich dem Nazi-Wahn versagende Kleinbürger, welche ihr Leben in einem sinnlosen - wenn nicht gar sinnfreien - Widerstand riskieren.

Denn die Helden dieses Romans, die Quangels - bzw die wirklich lebenden Hampels von deren Gerichtsakten Fallada sich inspirieren ließ, - verteilen einfach nur Postkarten versehen mit fehlerhaften, handgeschriebenen Parolen: "Fort mit dem Hitler Verreckungs System. Der gemeine Soldat Hitler und seine Bande stürzen uns in den Abgrund. Dieser Hitler Göring Himmler Goebbels Band ist in unser Deutschland nur Todes Raum zu gewähren!" (link) Diese Postkarten werden nicht ein mal mehr groß gelesen oder weiter verteilt, sondern in einem traurigen Indiz für den moralischen Zustand des Landes in den 30er/40er Jahren anstandslos bei der Gestapo abgegeben.

Trotzdem sind Otto und Elise Hampel - bzw Otto und Anna Quangel - natürlich eindrucksvolle Gestalten, welche sich unter in Kaufnahme des Risikos und trotz ihrer offenkundigen anfänglichen Sympathien für die Nazis - Otto war Mitglied im Stahhelm bis 1933 - nach dem Tod des Bruders von Elise in Frankreich für den Widerstand im Kleinen entschließen.

Auch wenn Jeder stirbt für sich allein zeitweise ein wenig zu langatmig, zu predigend und offensichtlich geworden ist, so ist es doch ein eindrucksvolles Zeitdokument des kleinen Berlins der Nationalsozialisten. Wenn auch leider - oft? - die Wirklichkeit noch grausamer war als Fallada es sich zutraute sie zu schildern.

Bei aller einfühlsamen Genauigkeit verzichtet Fallada allerdings darauf, die letzte bittere Tragik im Leben der Hampels zu schildern. Die Eheleute waren vom Urteilsspruch der Todesstrafe, mit dem sie nicht gerechnet hatten, derart erschüttert, dass sie in ihren Gnadengesuchen begannen, sich gegenseitig zu beschuldigen, um die eigene Haut zu retten. Elise Hampel beschwor das seelische Leid nach dem Tod ihres Bruders; ihr Mann, fuhr sie fort, machte sich diese Gefühlslage "zu nutze mich mit seinem Willen und Gedanken zu beeinflussen, um mich in diese Verwirrungen und Verirrungen zu treiben". Otto Hampel hingegen schob die Schuld seiner Frau zu: "Ihr dauerndes getöse und Unzufriedenheit und drängen zum verbreiten ergab es das so lange zeit die Karten in Erscheinung kamen." (aus der Zeit)

Monday, June 04, 2012

L'orientalisme par excellence - La Tunisie vue de France

Dans un entretien avec deux activistes politiques tunisiens 'de passage à Paris' paru sur son blog sur Mediapart Jean-Pierre Anselme estime que 'les libertés publiques et la démocratie [en Tunisie] chèrement acquises par la révolution sont en péril.' Malheureusement il tombe profondément dans le piège de l’Orientalisme en décrivant une Tunisie du point de vue de l'Europe - voire par la bourgeoisie tunisienne occidentalisée. Non seulement les - soi-disant - faits sont faux à plusieurs reprises, mais - plus gravement - il donne une image de la Tunisie qui s'accorde peu avec la réalité vécue dans ce pays et par la majorité de ses citoyens.

Commençons très vite par les faits erronés. Les 'quatre cents salafistes [qui auraient] dévasté et incendié un hôtel, à Jendouba' étaient plutôt deux cents. L'application de la charia [sic!] 'dans la même province' n'a pas mené a l'amputation de 'la main d'un jeune homme,' mais seulement à une telle tentative. Ces incidents sont certes graves mais en les exagérant Anselme ne contribue pas à une discussion sérieuse sur les dangers et la réalité du mouvement salafiste ainsi que sur l'importance croissante de l'Islam en Tunisie.

Voici pour ces raccourcis intellectuels et erreur idéologiques - orientaliste je dirais vu qu'il n'arrive pas à voir les développements politiques en Tunisie autrement que par un prisme exclusivement français, européen voire occidental. Ennahdha pour lui est un parti 'modéré' entre guillemets seulement qui s'attaque à '« l'état civil », (le nom donné à la laïcité par les démocrates tunisiens).' Je me demande pourquoi le parti vainqueur des premières élections démocratiques de la Tunisie depuis des décennies ne fait pas partie des démocrates tunisiens. Les démocrates sont-ils seulement les laïques - c'est à dire ceux qui partagent avec l'auteur sa conception de l'État? De plus je doute qu'Anselme réalise à quel point l’existant état civil est déjà imprégné par l'Islam et à quel point la minorité qui défend un État laïque en Tunisie est faible. Aucun parti majeur ne remet en cause l'importance de l'Islam pour le pays et son État, dont la référence est depuis l'indépendance inscrite dans le premier article de sa constitution. L'affirmation de Jebali 'que « l'islam est la religion de l'État, avec tout ce que cela implique »' à laquelle Anselme s'attaque n'est donc rien qu'un constat des faits.

Suite à cette introduction de l'auteur vient son entretien avec deux activistes politiques de gauche. Il relaie à plusieurs reprises des positions peu fondées voire fausses de la gauche intellectuelle et extrêmement minoritaire en Tunisie. Entre autres il n'est pas vrai que le 'gouvernement Ennahdha se tait sur les violences salafistes en Tunisie' (lien)Ces activistes des partis ayant perdu des élections ont-ils des preuves quand ils affirment que le parti islamique a gagné des élections par l’achat des voix?

Anselme demande à ses deux interlocuteurs comment ils expliquent 'cette suprématie des islamistes dans un pays comme la Tunisie qui s'était jusqu'ici démarqué du reste du Maghreb sur la place de la religion dans la société.' On s'étonne qu'un militant d'une 'révolution démocratique et sociale' ne vois pas la réalité cruelle. La Tunisie au 20ème siècle n'a été rien d'autre qu'un pays gouverné dictatorialement d'en haut, d'abord par la France puis par une élite francophone peu liée à une majorité de la Tunisie moins éduquée, plus religieuse et plus arabe (dans le sens moins occidentalisée) qu'elle. La suprématie des islamistes n'est en rien surprenant en fait, ils avaient sans doute déjà gagné des élections de 1989 (lien), et l'importance de la religion en Tunisie est prépondérant pour tout visiteur du parti qui ne se restreint pas aux hôtels touristiques ou la banlieue huppé de Tunis.

Cet article/entretien ne fait rien qu'affirmer une image partielle et fausse d'un pays dans une transition démocratique évidemment extrêmement difficile et fragile. Il pâtit d'un prisme orientaliste du Maghreb en Europe qui a dans le passé mené au soutien de régimes dictatoriaux et qui aujourd'hui amplifie dans les médias européens des voix occidentalisées mais peu représentatives de leur propre pays. C'est moins du journalisme que Mediapart et Anselme font ici que de l'activisme idéologique et politique soit en tombant dans le piège de l'élite tunisienne soit par leur propre volonté.

Wednesday, May 23, 2012

The Lost World

The legendary author of Sherlock Holmes, Arthur Conan Doyle, also wrote other - lesser known - works of fiction (and apparently rather bizarre spiritual works). In this case he tells the story of a British expedition to a Lost World in South America where dinosaurs have survived and adventure still looms. He clearly writes in the realm of early 20th (late 19th) century British (and other) adventure authors like HG Wells or Jules Verne.

Das Attentat

Harry Mulisch, Sohn einer jüdischen Deutschen und eines nach dem Krieg internierten österreichischen Wehrmachtsoffizier, erzählt in Das Attentat die Geschichte und Auswirkungen eines Mordanschlages des niederländischen Widerstandes gegen einen ebenfalls niederländischen Kollaborateur. Mulischs Hauptfigur ist der kleine Junge vor dessen Haus sich das Opfer fand und dessen Familie der Reaktion der deutschen Besatzer ausgesetzt war. Im Laufe seines Lebens trifft er in späteren Jahren, ohne diese groß zu suchen, die anderen Protagonisten, Leidtragenden, dieses Abends - der Sohn des Kollaborateurs, den Täter und eine weitere Widerständlerin.

La Tante Julia et le scribouillard

Acheté après que Mario Vargas Llosa avait gagné le Prix Nobel de littérature, La Tante Julia et le scribouillard est le travail fictif de Llosa sur sa première mariage ou plutôt le début de son histoire d'amour avec sa 'tante' (la sœur de la femme de son oncle). Le livre est autant une description du Lima de l'époque, qu'une histoire et finalement, mais pas en moindre importance, un hommage aux feuilletons de radio (des soap opera vraiment) populaire en Amérique du Sud (et aujourd'hui remplacé par ses équivalents à la télé). Llosa alterne toujours un chapitre sur la vie de ses protagonistes avec un de ces feuilletons qui eux ne sont que peu liés entre elles et alors ne font pas la lecture plus facile parfois.

Wednesday, May 02, 2012

Selam Berlin

Durch eine Dissertationsvorhaben auf Yade Karas Selam Berlin gestoßen las ich den Roman kürzlich an einem Stück im Zug von Köln nach (West-)Berlin sitzend. Kara erzählt die späte Jugend eines deutschen Türken (türkischen Deutschen vielleicht eher), der mit dem Mauerfall als 19-jähriger nach Berlin zurückzieht. Hier sieht er sich einerseits konfrontiert mit einem neuen deutschen Wir-Gefühl von dem die einheimischen türkischen Berliner ausgeschlossen zu sein scheinen andererseits mit türkisch-ostdeutschen Familiengeschichten deren Grundlage - in ihrer Normalität - bzw Karas Phantasie mich interessieren würden.

Kara ist keine intellektuallisierende Autorin, aber ihr Roman, abgesehen vom reinen Lesevergnügen, eröffnet dem (west-berliner) Leser eine Perspektive einer Welt, welche ihm (mir) einerseits zutiefst vertraut (denn ich wuchs ja in der gleichen eingeschlossenen Stadt auf), aber andererseits vollkommen fremd ist (ich habe kaum einen Bezug zur Türkei). Eine wirklich interessante, aufschlussreiche Lektüre.