La guerre des femmes

Sans arrogance, je suis persuadé que j'ai lu plus d'Alexandre Dumas que n'importe quel Français que je connais. Après les trois tome du Vicomte de Bragelonne (1, 2, 3) et ses deux prédécesseurs (Les trois mousquetaires, Vingt ans après - plusieurs fois ces deux même si malheureusement qu'en allemand), Georges et Le comte de Monte-Cristo (en allemand aussi) je suis plus au moins familier avec l'auteur et son oeuvre (vu que sur wikipedia il y en a une liste de 130 c'est peut-être plutôt moins). La guerre des femmes, que j'ai découvert à la bibliothèque de l'Assemblée par hasard et que j'ai lu surtout parce que j'avais envie de me donner le plaisir d'un livre un peu plus accessible, s'occupe de la même période que Vingt ans après - le roi (Louis XIV) ne pas encore majeur, Anne d'Autriche est reine, Mazarin gouverne, la guerre civile (la Fronde) éclate.

Peu surprenant Dumas n'arrive pas a gardé l'esprit et l'élan de premiers deux livres sur les mousquetaires, mais son humour ironique est toujours omniprésent et il réussit à approcher le lecteur d'un époque loin-passé, enrichissant la base de son histoire, historiquement plus au moins correct, littérairement. Comme le nom implique la guerre dans ce bouquin est mené par des femmes. D'un côté les têtes des deux camps opposants sont des femmes (Anne d'Autriche et Madame la Princesse Condé), l'autre côté deux femmes venant de ces deux camps se battent (figurativement) pour l'amour d'un gentilhomme. Comme toujours chez Dumas, on y trouve un mélange entre amour, politique, guerre et aventure alors. À critiquer pour moi serait seulement l'amour des deux femmes pour le même homme, qui (l'amour) est autant aveugle que elle n'est plus crédible.
Se plaindre du sexisme chez Dumas c'est un peu trop peut-être vu qu'on doit évidemment lui comprendre comme venant d'un autre époque, mais dans ce bouquin la description des femmes m'a vraiment frappé. Cela est le cas surtout parce que Dumas ne reste pas conséquent dans cette description, ses femmes sont intelligente, malin, toutes comme les hommes. Sauf quand il voit un homme plein d'esprit et beauté, ce que leur faire perdre toute contrôle de suite.

La guerre des femmes n'est peut-être pas la meilleure introduction à Dumas (le bouquin n'est même pas sur la liste de ses oeuvres sur wikipedia), mais bien sympa pour ceux qui cherchent de la lecture divertissante.