My photo
Berlin, Frankfurt, Paris, Chapel Hill, Boston, Istanbul, Calgary, Washington DC, Austin, Tunis, Warszawa and counting

Sunday, November 09, 2008

La mort est mon métier

Dans une des critiques de Les bienveillantes de Johnathan Littell que j'ai lu le journaliste a fait un référence au fait que cette idée d'écrire un livre de la perspective d'une officier de SS serait rien nouveau, Robert Merle ayant fait là même chose en 1958 déjà. Évidemment, je m'avais promis que je lirais ce bouquin un jour. Je viens (ok, il y a peut-être deux moi) de le trouver dans une librairie à l'occasion à St-Michel. Ces derniers jours n'étant pas si génial que cela (pour des raisons différents, grâce à mes faiblesses autant qu'aux circonstances) j'ai passé beaucoup de temps à lire (rien nouveau, je sais). Alors, j'ai fini La mort est mon métier dans deux, trois jours. Quel bouquin!

La première partie je trouvais beaucoup moins persuasive que la deuxième, dont celle-là Merle décrit l'adolescence de Lang (Rudolf Hoess en vérité, le commandant d'Auschwitz). J'ai trouvé les explications de Merle un peu trop simple dans cette partie, le père cruel, la religion qu'il grandit à détester, l'officier qui lui apprend aimer l'Allemagne, après la chômage, la faim des années de Weimar. Peut-être tout cela et même vrai, je n'en sais rien, et la biographie de Hoess m'est complètement inconnu, mais le portrait semble plutôt à une caricature qu'une vraie personne parfois. Évidemment, et toujours, je critique trop, même la première partie a été super, mais comment vous devriez savoir maintenant, je suis critique.

Dans la deuxième partie Merle décrit comme Hoess devient plus en plus important dans la NSDAP, au début dans le SA, il entre dans le SS et devient même un protégé de quelque sort d'Himmler. Il est nommé commandant d'Auschwitz, même quand il préfère se battre en Russie, et Lang (le protagoniste) commence a raconté d'une manière froide, exacte et sans émotion ses tentatives d'améliorer le camp. Au début comme un camp de travail après quelque temps comme un camp de mort. Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup a ajouté, je suis allemand (mon passeport le dit en tout cas) et je me rends compte de l'histoire. Elle est déprimante. L'odeur d'Auschwitz a dû être horrible (désolé mon français est nul, mais je ne trouve pas un meilleur mot) tout le monde y parle. La femme de Lang au milieu de son séjour à Auschwitz a dû découvrir ce que son mari fait, quel horreur. Hoess a été convaincu jusqu'à la fin qu'on ne peut pas le condamner, lui ayant rempli les ordres seulement. Les victimes ne disent rien dans le livre, pas un seul mot, juif, homos, socialistes/communistes, tsiganes (ai-je oublié quelqu'un?), je réaliste qu'il y avait quelques émeutes et Merle dont parle, mais, la silence diffuse l'horreur même plus. Il y a un officier du SS qui se suicide, plus capable de soutenir les sons des victimes dans leur chambre de mots. Évidemment on développe de la sympathie pour cet homme, mais pourquoi? Le suicide n'est-il pas seulement une autre manière de la peur? Il préfère de finir sa vie que faire quelque chose pour ces victimes. Non, il n'aurait pas pu arriver à obstruer beaucoup, mais mourir en essayant n'est pas mieux que s'enfuir?

Lisez-le. La seule chose que moi je ne peux jamais comprendre ayant lu les bouquins quelque chose sur ce sujet, c'est comment on ne peut pas tirer certains leçons. Le nationalisme est mort, je ne peux pas être fier d'un pays, si un pays est capable d'un act comme ce-là. La croyance ne vaut rien, à qui ou à quoi pourrait-on croire? Dieu? Une philosophie? Une façon de gouverner? La morale?

No comments: