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Wednesday, February 17, 2010

Cosmofobia

La littérature espagnole n'est pas nécessairement mon point fort (je n'en ai pas lu plus que deux ou trois oeuvres), mais je dois admettre d'avoir dépassé mon aversion des sujets espagnols lié à la popularité du pays peu fondée sur les faits et la connaissance de son culture mais sur une image fêtarde (un peu comme le Brésil effectivement et mon dépit correspondant). Tout court, je veux bien m'engager à lire un peu plus sur l'Espagne, peut-être même essayer de lire en espagnol. On verra.

C'est tombé bien alors que quelqu'un m'a donné Cosmofobia de Lucía Etxebarría décrivant un quartier populaire de Madrid (Lavapiés). Surtout parce que j'y ai été déjà (à Madrid, pas nécessairement à Lavapiés) et que la ville m'avait vraiment bien plu. Malheureusement, comment un collègue espagnol avec qui j'en ai parlé disait, l'auteure ne pèse pas assez lourde et au contraire et un peu trop légère. J'ai vraiment bien aimé le début du livre, mais j'avais l'impression vers la deuxième moitié qu'il devinait trop répétitive sans mener quelque part.

Le livre consiste de plusieurs (peut-être 30?) chapitres avec chacun un narrateur différent racontant sa vie à lui et les personnes pertinentes qui y prend part. Cela devient vite très confisant à cause du fait que tout le monde avait déjà une histoire avec des autres, dans la plupart de cas sexuelle et dans la plupart de cas laissant un trauma. De nouveau, j'ai trouvé cela fascinant au début, la description des mêmes événements par plusieurs perspectives, parfois comme point central d'une vie parfois comme périphérique. C'est vraiment très bien fait et cela réussit à peindre une tableau vivante de la vie dans le quartier.

Le problème est que avec le temps (ou les pages) il y a trop de personnage, le lecteur perd son fil et ne sait plus trop qui sont les personnes mentionnées par les narrateurs. De plus la fixation de l'auteure sur les rapports sexuelles fatigue après quelque temps. C'est bien vrai qu'il y a des histoires d'amour partout et que cela influence des gens, mais de là faire raconter par une trentaine de voix avec qui ils ont couché, ce que cela leur a rapporté ou pas et pourquoi ils sont toujours (ou plus) amoureux de quelqu'un d'autre. Etxebarría donne l'impression parfois que tout ce qui compte est ce qu'on fait dans sa vie amoureuse. Le travail, les hobbys, la famille rien n'est si pertinent qu'avec qui on baise. Oui, c'est important évidemment, mais ce n'est pas tout ce qui fait une personne quand même.

J'aurais bien aimé qu'elle explore des autres sujets un peu et effectivement raccourcirait son bouquin des quelques chapitres, même si son début extrêmement fort sauve le livre de toute tentative d'une critique trop dure.

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