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Friday, May 15, 2009

Voyage au bout de la nuit

Je ne vais pas prétendre de savoir beaucoup sur Louis-Ferdinand Céline. On m'a dit qu'il a été vachement de la droite, ce que me déplaît bien évidemment, mais on m'a aussi prêté son live Voyage au bout de la nuit avec les mots le plus chaleureux. Pour l'auteur je me réserve de juger, à la fin j'écoute avec plaisir Merle Haggard (Fightin' Side of Me) ou Sizzla (True God). Pour l'ouevre je peux avouer qu'elle est très forte. Ce n'est toujours pas facile pour moi de lire la haute littérature française, surtout dans des paragraphes descriptives j'ai du mal à suivre et parfois il y a bien des subtilités qui m'échappent parce que je ne comprends pas tous les mots (et je déteste lire avec une dictionnaire à ma côté). Mais, ayant admet cela, ce livre m'a beaucoup plu.

Céline semble comparable à Camus ou Sartre, même Voltaire je dirais ou mon grand héros Faulkner, dans le sens qu'il décrit l'absurdité de l'existence. Comme les autres de cette liste illustrée (hors Voltaire) Céline ajoute la futilité de la vie, la manque de sens qu'on y trouve. Shakespeare l'a exprimé dans Macbeth, Faulkner l'a repris dans son livre le plus célèbre: "Life is but ... a tale told by an idiot, full of sound and fury, signifying nothing." Comme Simplicius Simplicissimus ou (plus connue) Forrest Gump (non, pas Tom Hanks, le bouquin), Céline nous montre un héros presque picaresque. Sa personnage principale n'est ni le plus intelligent, ni le plus fort, ni même le plus sublime (loin de cela en fait), elle est seulement quelqu'un qui essaye de survivre dans un monde peu soignant. Revenant sur Voltaire (et les deux anti-héros je viens de citer), Ferdinand (l'auteur a quand même donné son nom à la personnage principale!) bouge en permanence. De les tranchées de la première guerre mondiale à Paris, à l'Afrique coloniale, aux Etats-Unis et de retour en France à la banlieue parisienne (incluant une petite visite à Toulouse).

Ce que m'a frappé pendant ma lecture sont les positions incompatible avec la droite (surtout la droite de Vichy) que Céline (ou plutôt Ferdinand) adopte dans son livre. Sa personnage principale n'as pas de morale ("J'ai été un vrai cochon"), elle est lâche, "refuse la guerre et tout ce qu'il y dedans", n'est même pas patriote, critique le régime colonial et est même anti-capitaliste (ou donne cette impression en attaquant le système fordien. Effectivement, Ferdinand est très nihiliste et me plaît beaucoup ainsi.

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