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Monday, May 25, 2009

Journal 1942-1944

Le journal de Hélène Berr vient d'être publié en Allemagne, c'est pour cela que j'en ai entendu parler (Zeit). Berr commencé son journal en 1942, parlant de sa vie personelle. Elle n'est pas politique. Il n'y a qu'une référence à Vichy, qu'une fois que la guerre même est discutée. Tout au début le journal s'occupe surtout de sa vie sentimentale. Elle a un ancien petit-ami qui n'est plus là (il n'est pas clair pourquoi, est-il prisonnier de guerre? Ou simplement au sud et alors inaccessible pendant l'occupation?) mais est bientôt (si lentement même réticent) en train de tomber amoureuse d'un autre. Elle est à la Sorbonne étudiant des lettres anglaises, cite de la poésie anglaise souvent et utilise même des mots dans son journal. Venant d'une famille de la grande bourgeoisie elle joue au violon, se promène à Paris et passe ses week-ends dans la résidence en campagne de la famille.

Mais évidemment elle ne peut pas éviter le temps qu'elle vit. Le journal gagne en force peut-être particulièrement parce que Berr ne semble pas s'occuper de la politique. Elle discute pas les grandes lignes, ne nomme jamais Hitler ou Churchill, mais elle sur ce que lui (et des autres juifs) concerne personnellement. L'étoile qu'elle doit porter, la peine que cela lui fait, les expressions de solidarité qu'elle reçoit des français 'ordinaires'. Berr s'engage dans la lutte de tenter de cacher des enfants juifs en Île de France, elle continue à être amoureuse et souffre beaucoup au moment où son petit ami décide à joindre la France libre et lutter pour la libération.

Berr reprend son journal un ans plus tard et différemment. Elle a réalisé qu'elle va mourir (même si elle n'en parle pas directement: On parle beaucoup de la gaz. il doit être du vérité dans ces rumeurs.) et veut laisser quelque chose pour son amant pour que lui sache ce qu'elle a vécu et ce qu'elle ressent pour lui. Alors elle raconte moins factuel et beaucoup plus philosophique donnant au journal une deuxième partie peu similaire de la première mais si fort si sur un niveau très différent.

J'ai été frappé par la combinaison de sa description des allemands et le fait qu'elle continue à apprendre de l'allemand jusque à sa déportation. Les allemands font du bruits comme les bêtes pendant qu'ils font du sport sur les Champs de Mars, ils sont généralement moins agréable que les français même quand ils font le même travail (les arrestations). Berr se trompe même en faveur de la police française parfois et lui reproche moins des actes de violence qu'elle n'a commis. Mais, elle continue à apprendre allemand. Pourquoi? Était-il une sorte d'adaptation à l'état potentiellement le vainqueur de la guerre? L'espoir que la connaissance de la langue aiderait à éviter le pire? Un espoir faux et fort tragique dans ce cas. Une mystère pour moi en tout cas.

"Qu'on soit arrivé à concevoir le devoir comme une chose indépendante de la conscience, indépendante de la justice, de la bonté, de la charité, c'est là la preuve de l'inanité de notre prétendue civilisation."

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