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Saturday, May 14, 2011

Enfances tunisiennes

Un recueilli de textes courtes des auteurs tunisiens sur leur enfance dans le tunisien a été mon cadeau de départ de la France. Une autre manière de le voir serait de le décrire comme mon introduction dans la littérature tunisienne. Un tel format de collection a des défauts ainsi qu'avantages. A la fois il permet au lecteur de se mettre en contact avec plusieurs auteurs dans un seul livre ce qui lui fait possible de développer plus d'une vue globale et au même temps il rend le lecteur frustrant à cause du fait qu'aucun texte soit développé plus longue mais qu'ils ne paraissent comme un goûter se dissipant vite.

Enfances tunisiennes pour moi c'était surtout une présentation fascinante d'une société non-occidentale - la première dans laquelle j'essaie de vivre vraiment. Pour exemple : la deuxième guerre mondiale, l'occupation allemande, a été vécu bien différente que l'arrogante perception européenne nous veut faire croire. Mais au même temps ces auteurs ou beaucoup d'entre eux - sans doute parce que cette collection reste quand même occidentalisé si arabe et musulman au même temps, comme la Tunisie en général j'ai l'impression - ont développé une histoire d'amour avec la langue français qui n'est peut-être même pas possible pour un français.

Finalement j'ai beaucoup retenu de ce livre en terme des idées, des auteurs et des sujets à explorer dans l'avenir. Peut-être en arabe? Je rêve sans doute mais cela n'est-il pas le but de la littérature?
Ce sont les autres qui vous font remarquer que vous êtes étranger.
Attribué ici à Edmond Jabès. W.E.B. DuBois et son veil ainsi que son double consciousness exprimait une pensée similaire.
Quoi de plus antagonique en effet que le français lu et écrit qu'on apprenait en deuxième langue à l'école en Tunisie et le français, le vrai en somme, qui s'écrit et se parle en France. L'un n'est pas l'autre, l'autre n'est pas l'un.
Toutes ces questions d'identités et de langues me fascine de plus en plus ces dernières années parce que - adaptant Robert Cooper - "we are post-modern individuals living in a - mostly - modern world. What, then, should we do?" Mais cela est un autre sujet à explorer une autre fois.

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