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Wednesday, October 03, 2012

Vie et Mort du bloc soviétique

La Vie et Mort du bloc soviétique de Georges Mink est un court ouvrage moyennant récent qui se concentre surtout sur l'histoire de l'Europe central - Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie mais aussi à un moindre degré l’Albanie et Yougoslavie.

L'auteur discerne deux grandes lignes dans l'histoire post-guerre de cette région la soviétisation - ce qui est la transplantation du modèle soviétique dans sa zone d'influence - de 1947 jusqu'aux milieu des années 1950 et la désoviétisation à partir de ce moment jusqu'à la fin de l'empire soviétique.

Après-guerre la plupart des pays libéré par l'Armée rouge - comme en France vraiment - ont été gouverné par une vaste coalition des partis politiques divers. Ce dualisme des politiques est remplacé par une soviétisation de la politique et par une prise de pouvoir des partis communistes (voire commune socialiste et communiste) par différents moyens - semi-révolution, semi-coup de d'Etat en Tchécoslovaquie, des élections faussées en Pologne.

Suivi la tactique du salami qui consistait dans l'élimination de l'opposition politique commençant par l’extrême droite - souvent les collaborateurs avec des Allemands - et passant par le centre jusqu'aux politiciens de gauche trop social-démocrates voire indépendants vu leur engagement individuel au sein par exemple de la guerre civile en Espagne. Ces purges aurait été nécessaire pour réaliser une soviétisation parfaite, condition sine qua non de l'homogénéité du bloc.

Les nouveaux régimes profitaient d'une certaine légitime politique voire soutien populaire basée sur ceux qui profitaient du nouveau système. Effectivement la situation d'économies sous-développées [...] encore sous-industrialisés, à dominante agricole, avec une population habitant majoritairement les zones rurales, employés dans une agriculture d'autosubsistance se prêtait aisément à un "capital-based" développement de l'industrie lourde, technologiquement peu avancé. Ce soutien s'est basé alors à la fois sur les nouvelles élites ayant remplacées celles victimes de la purge et les anciens paysans devenu travailleur.

Mais, la soviétisation [...] provoque la naissance de [...] la désoviétisation à cause de sa nature trop rigide et doctrinaire. La désoviétisation décrit un ensemble de mécanismes [...] qui permettent au régime communiste de perdurer.
 
Surtout au niveau économique se présentait des problèmes à cause d'une croissance économique extensive - c'est à dire basée sur une augmentation d'"input" (travailleurs et capital) - qui fallait être remplacée par une croissance intensive - c'est à dire basée sur une augmentation de la productivité. Un besoin économique voire financière qui n'était augmenté par le mal du bloc soviétique de maintenir leurs dépenses militaires élèves.

Suite vient la tentative de sauvetage du bloc par sa modernisation et sa relégitimation [qui finalement] échouera. Cet effet Gorbachev consiste en partie de l'idée de faire de la Pologne (et de la Hongrie) un modèle réformateur mais pas de faire du table rond - pour juste citer un exemple - un modèle de la sortie du communisme pour le pays de l'Europe central en grande partie à cause du fait que la certitude que les moyens de coercition internes étaient hors d'image devait être confortée par la preuve que le centre de l'empire ne réagissait pas non plus.

Ce qui nous laisse avec une réfolution (contraction des mots évolution et reforme) en Europe central qui menait à une passation du pouvoir - à l'exception de la Roumanie - négociée.

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