Le premier - et sans doute dernier - livre qui sera discuté dans un club de bouquin qui on a fondé dans une soirée bien arrosée (feuchftfröhlich) est cet oeuvre d'André Gide. Publié en 1925, Les Faux-monnayeurs est facilement à suivre mais difficile à comprendre. Gide n'emploie pas de flux de conscience comme certains de ses contemporains (Joyce, Faulkner, Sartre), il semble plutôt lié à une génération précédente dans le sens qu'il reste très accessible au niveau des phrases voire paragraphe même chapitre individuelle. Il est plus (post-)moderne (sans que je veuille juger comme positif ni négatif) concernant la façon que son style de narration change constatement. Il y a un narrateur omniscient qui ce n'est jamais précisé. On y trouve des parties basées sur le dialogue et sans que le lecteur soit offert une interprétation. Finalement, une bonne partie du livre est censé d'être le journal d'une de ses personnages. Plus compliqué même, parfois ce journal est lu par quelqu'un d'autre, parfois il ne l'est pas. Sans mentionner le tas de lettres qui y sont reproduit.
Le bouquin décrit l'été comme vit par trois personnages principales (deux amis, des jeunes collégiens; et un écrivain plus âgé, demi-oncle d'un d'eux) et un tas des autres autour ces trois. Sans entrer dans une histoire trop compliqué pour le résumer ici dans quelques phrases, le bouquin se concentre sur les relations romantiques et amicales (les deux ne sont pas trop séparées ou au moins ambiguës) entre ses personnages. L'homosexualité (ou bisexualité) des personnages principales n'est pas traité comme un sujet comme soi (sauf dans une occasion).
Le sujet le plus fascinant du bouquin est sans doute (comme souvent d'ailleurs), le flux entre l'auteur et l'écrivain (Edouard) plus âgé qui fournit avec son journal un bon tiers du texte. Edouard est en train d'écrire un livre qui s'appelle Les Faux-monnayeurs. Ce livre est censé d'être une représentation d'une tranche de la vie. Edouard défend son projet de tenter une telle représentation, ce que les autres ridiculisent comme impossible. Gide le fait effectivement. Wikipedia me dit qu'il veut montrer la vanité de même tenter de reproduire la vie. Je ne suis pas sûr. Son livre finit sur les termes plutôt positives (pour les personnages principales en tout cas), d'une certaine façon il y a de la clôture, mais au même terme je trouve que Gide réussit à montrer une tranche de la vie. Le nombre de fils sans connexion, le nombre de personnage avec un avenir toujours douteux à la fin du bouquin. Le fait que des personnes viennent et partent sans qu'ils touchent profondément la vie des personnages principales. C'est cela la vie, non?
Japan Finally Got Inflation. Nobody Is Happy About It.
11 months ago
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