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Wednesday, August 29, 2012

Chien blanc

Un français qui voyage aux Etats-Unis et les expliquent à ses contemporains français voire européens. Quoi de neuf? Ce n'est ni Crèvecoeur, ni Tocqueville mais une version littéraire de la vie de Romain Gary et son épouse Jean Seberg entre LA et Paris en 1968. Le Chien blanc du titre fait référence à un chien dressé contre les noirs qui leur tombe dans les mains et qui l'auteur/le personnage principal veut faire guérir avec l'aide d'un dresseur d'animaux noir. Gary (l'auteur) démontre bien le racisme des blacks autant que des blancs dans son livre au même temps qu'il y voit la futilité d'une lutte où les blacks se sentent américains sans de le s'admettre tout à fait.

Un livre qui bouge (saute?) entre la vie familiale de Gary, le civil rights movement, la bataille de rue à Paris en 68, et plusieurs individus sur les différents côtés.Ce mélange est son forte mais aussi son faiblesse. Parfois le récit faisait l'impression de manquer de cohérence mais au même temps quelques descriptions font une forte impression sur le lecteur (voire moi) par exemple un leader militant des noirs Afro-Américain 'Red' dont un fils à déserté l'armée, l'autre y fait carrière ou la scène où Gary et un co-resistant dessinent des slogans de leur jeunesse (sur l'Espagne et des autres sujets) sur un mur dans le Paris révolté de 68.

Friedrich II. von Hohenstaufen

Die Biographie von Friedrich II. von Hohenstaufen von Jacques Benoist-Méchin war mir bei meinen Eltern wegen der Verbindungen, welche der Hohenstaufer in die Arabische Welt pflegte, ins Auge gefallen. Nun, einige Monate später, las ich seine Biographie endlich. Friedrich II. (1194-1250) war Kaiser des Heiligen Römischen Reiches, König Siziliens sowie König Jerusalems. Er profilierte sich in unzähligen Konflikten mit dem Papst, den ihm unterstehenden Fürsten auf Sizilien sowie in Deutschland, und schaffte es eine relativ lange und stabile Herrschaft aufrecht zu erhalten, was relativ erstaunlich war angesichts seiner kindlichen Machtlosigkeit. 

Doch diese Verschwörungen und Machtkämpfe interessierten mich letztens Endes weniger als die faszinierenden europäisch-arabischen Kontakte, welche dieser Kaiser pflegte. In Sizilien aufgewachsen sprach er fließend (oder zumindest ein wenig, je nach Leseart) Arabisch und baute seine spätere Machtfülle zum Teil auf eine Leibgarde arabischer Ritter, welche er (nachdem die deutschen Fürsten sie in Sizilien von der Macht vertrieben hatten) befriedete und in einer Siedlung (Lucera) mit allen Rechten angesiedelt hatte. Desweiteren leitete er den 5. Kreuzzug und beendete diesen (ohne den kriegerischen Teil überhaupt je wirklich angefangen zu haben) mit einem Vertragsfrieden und der christlichen (Wieder-)Machtergreifung in Jerusalem.

Die ideologisch geprägte Dichotomie zwischen Europa und dem Nahen Osten bzw dem Norden Afrikas wurde in der Gestalt Friedrich II. ad absurdum geführt. Nicht nur hatte dieser arabische Gelehrten an seinem Hof, er ließ weiterhin viele ursprüngliche griechische Texte aus dem arabischen ins lateinische übersetzen und lass obendrein arabische Logiker, Mathematiker und Mediziner.

Auch wenn der Autor Jacques Benoist-Méchin ein berühmter Kollaborateur war, was mir erst im Nachhinein bewusst wurde und sich im Text nicht niederschlug, was mich am meisten an ihm störte waren seine überzogenen Interpretation (genre: 'Friedrich II. war glücklich als er die Sonne aufgehen sah') und seine zeitweise naive Argumentation (genre: 'Denn war Friedrich II. nicht schon als Kind stolz gewesen?'). 

Die historische Figur des Kaisers bleibt nichtsdestotrotz faszinierend. Dieser versuchte sich auch an einem empirischen wissenschaftlichen Werk (über die Falknerei) auf Erfahrungen und nicht Zitaten aufbauend (und damit im Gegensatz zum Totschlagargument 'in der Bibel sagte Salomon bereits...'). Die negative Seite dieser erforschenden Neugierde wurde von einigen seiner Untertanen gezahlt. So ließ er eine Gruppe von Babies aufziehen unter dem strengsten Verbot mit ihnen zu sprechen. Sie starben alle schnell. Sein Ziel hierbei war gewesen, zu sehen, auf welche Ursprache sie zurückfallen würden.

Friday, August 24, 2012

La Storia

Auch Elsa Morantes La Storia las ich während meines Urlaubs in Italien und auch hier muss ich zugeben nur halb überzeugt gewesen zu sein. La Storia ist die lange und breite Erzählung des Leben einer alleinerziehenden Mutter zweier Kinder von unterschiedlichen Vätern im Rom des zweiten Weltkrieges. Auch wenn dieses Rom und seine ärmlichen Bewohner sowie der geschichtliche Hintergrund inklusive Deportationen und Widerstand dem Roman sein Rückgrat verleihen so sind doch die Hauptfiguren der Erzählung in ihrem Verhältnis untereinander wenig - in offenkundiger Weise - von diesen Verhältnissen geprägt. 

Was leicht schockiert ist die Inkompetenz der meisten Figuren von der naiven Mutter, über den unterentwickelten Sohn, bis zum hedonistischen älteren Sohn und schließlich seinem gescheiterten Revolutionärsfreund. keine dieser Figuren erscheint ausreichend komplett skizziert um wirklich menschlich zu sein. Vielleicht ist dies die Botschaft, welche Morante uns vermitteln will, dass der Krieg die Menschen entmenschlichte. In jedem Fall bleibt dem Leser (aka mir) bei allem Lesevergnügen ein ungestilltes Verlangen auf der Zunge, welches die Autorin erzeugt ohne es befriedigen zu können.

Die Garibaldina

Ich hatte mir Die Garibaldina von Elio Vittorini in Vorbereitung auf meinen Urlaub in Italien gekauft und dort gelesen. Auch wenn die sizilianische Atmosphäre mit der in den Marken kaum gleichzusetzen ist. Leider muß ich zugeben, daß das Buch an mir vorbeiging. Nicht, weil mir die Sprache oder der Stil nicht gefallen hätten, sondern einfach, weil mir der - im Hintergrund stattfinde - Klassenkonflikt in seiner Offenkundigkeit so fremd war, daß ich ihn erst in einer Kritik des Buches nach dem ich es gelesen verstand. Ein ansprechendes Buch aber entweder in seiner Thematik zu weit von mir (und der heutigen Welt) entfernt oder ich war einfach zu beschränkt dafür.

Saturday, August 11, 2012

La Révolution Confisquée

Pierre Puchot nous offre une Enquête sur la transition démocratique en Tunisie intitulée La Révolution confisquée. L'auteur travaille sur le Maghreb pour Mediapart et avait déjà publié un recueil de ses articles l'année passée sous le titre de Tunisie, une révolution arabe. Autant que j'ai été fasciné par son compte rendu minutieux du 14 janvier (sur Nawaat en accès libre) je dois dire que je n'ai été que peu convaincu par son nouveau livre. En partie peut-être parce que le livre paraît - je soupçonne et crains - n’être qu'un autre recueil d'articles voire d'enquêtes vite combinés, sans vrai fil conducteur, sans vrai argument. Même le titre La Révolution confisquée qui me faisait craindre dès le début un tract dominé par la vision de l'élite francophone ne se trouve pas justifié par le texte.

Le texte finalement me semble paradoxal. Puchot est bien conscient de la déconnexion entre la population dans son ensemble et "'l'élite' fatiguée [...], intoxiquée par l''école française'" et pourtant son livre se base essentiellement sur le témoignage de cette élite. Cela se voit surtout dans ses choix d'interviews cités mais aussi dans certaines accentuations. 

Vers la fin par exemple il dresse le portrait d'une jeune femme révolutionnaire Olfa Riahi, une journaliste, activiste politique faisant clairement partie de la bourgeoisie aisée de Tunis. Cette femme, dont je ne veux douter ni du zèle révolutionnaire ni de sa contribution à la révolution, n'est, de toute évidence, en rien représentative des jeunes chômeurs de l'intérieur du pays sans qui cette révolution n'aurait jamais eu lieu. Comme elle le dit elle-même "le cœur de la révolution [est] plutôt le 'petit triangle' entre Sidi Bouzid, Meknissi et Menzel Bouzayane." C'est seulement "à Kasbah I [qu']Olfa entre en contact avec une Tunisie qui lui est totalement inconnue."  

Puchot tombe - comme beaucoup d'observateurs étrangers - dans le piège d'une description de la Tunisie basée sur son élite multilingue et facilement accessible. Le fait qu'un article qu'elle publie sur Facebook soit traduit par "un journaliste allemand du magazine Stern" et que "dans plusieurs pays, en plusieurs langues, d'autres magazines le republient" ne signifie en rien que cet article a eu une influence sur le cours de la révolution. Le fait qu'Olfa écrit "un article sur le site francais Rue 89, pour expliquer pourquoi elle juge encore utile de manifester" montre à quel point sa lutte a été déconnectée de ceux qui se sont battus contre la police dans ce "petit triangle" en décembre et qui eux n’écrivent pas en français, ne connaissent même pas Rue 89.

Et pourtant il est clair que l'auteur connaît les faits, propose - parfois - une analyse lucide. Quand il cite "un pays fragmenté par un puissant régionalisme" comme peut-être le plus grand problème de la transition démocratique dans sa conclusion par exemple. Les jours et heures précédant la chute du régime de Ben Ali sont aussi détaillés d'une manière impressionnante. Mais il semble trop souvent se perdre dans ces détails ou enchaîner des faits voire anecdotes sans développer une vue plus globale et plus pertinente - ce qui me fait craindre que ce livre aussi n'est qu'un recueil d'anciens articles ou enquêtes.

La critique peut-être essentielle est que l'auteur ne me donne pas l'impression d'avoir réussi à se débarrasser d'un prisme français voire occidental (ou plutôt orientalist). Sa description du tourisme est frappante dans ce sens. C'est un sujet important sans doute et je ne nie pas qu'il y a une "crise structurelle du tourisme tunisien", mais si "la contribution à la croissance tunisienne de l'hôtellerie est en constant recul depuis trente ans" en quoi est-ce une mauvaise nouvelle? La croissance tunisienne depuis les années 1980 a été relativement forte, le pays est aujourd'hui moins dépendant du tourisme. Pourquoi alors cette focalisation sur une industrie qui n'emploie que 10% de la population et ne représente que 8% du PIB si ce n'est pas à cause du prisme français qui ne voit la Tunisie que par le tourisme de masse, alors qu'un million de Français par an visite ce pays?

En somme, Puchot nous offre un livre intéressant sur la Tunisie post-révolutionnaire, plein de détails que je ne connaissais pas mais aussi plein de passages peu pertinents - outre Olfa Riahi, la concentration sur plusieurs pages sur le Parti du travail tunisien (PTT) et sa fin bizarre introduisant une comparaison - très positive pour la Tunisie d'ailleurs vu que sa révolution est censée avoir été confisquée - entre la Tunisie et Cuba. Au contraire il n’adresse que très peu ce que je considérais comme les sujets les plus importants de la Tunisie en transition: 
  • Ennahdha, le parti qui a remporté les premières élections libres et qui va sans doute dominer la scène politique tunisienne pour la décennie à venir.
  • Le chômage et comment il peut être résorbé - hors du secteur touristique clairement en déclin - notamment via une réforme du système éducative.
  • Les importantes différences de niveau de développement entre régions qu'il mentionne à la fin sans en avoir vraiment parlé avant.
  • La réforme de l'administration et la justice transitionelle.

Thursday, August 02, 2012

Berlin - Moskau

Wolfgang Büscher erzählt von seiner Reise zu Fuß Berlin - Moskau, er tut dies in einem unglaublich schön eingeschlagenen Buch, was fast der Hauptgrund war, daß ich mir es von einer Freundin auslieh. Glücklicherweise war auch der Text mehr als vernünftig. Büscher beschreibt seine monatelange Fußwanderung von Berlin durch Polen, Weißrussland und schließlich Russland nach Moskau. Er erzählt von seinen Begegnungen, den skurrilen oder eindrucksvollen Charakteren, welche ihm auf seiner Wanderung begegnen. Er erzählt Anekdoten der Geschichte der jeweiligen Region bzw seiner Erfahrung an historischer Stätte. Ein schnell gelesenes gleichzeitig aber nachdenkliches Buch über eine aus der Gesellschaft aussteigende, besondere Erfahrung. Mein einziger Kritikpunkt wäre, daß ich den Autor zeitweise zu schnell, zu westlich, zu verdammend in seinen Wertungen fand. Es ist schwierig hier ein konkretes Beispiel zu finden, es liegt dem Ganzen mehr ein Gefühl zu Grunde auf seine Sprache basiert.